Le furet : un prédateur avant tout sauvage !

De la famille des mustélidés, le furet est un animal carnivore qui se caractérise par un long corps et de courtes pattes. Le furet se divise en deux types dont les caractéristiques sont différentes pour l’un par rapport à l’autre. Si l’albinos se distingue par une fourrure blanche et des yeux rouges, le putois, plutôt pigmenté, peut afficher plusieurs coloris et marquages sur sa robe. Chez le furet, le dimorphisme sexuel est très prononcé, puisque le mâle mesure en moyenne entre 40 et 60 cm tandis que la femelle a une taille comprise entre 30 et 50 cm. Au niveau du poids, le mâle est beaucoup plus lourd avec un poids compris entre 900 gr et 2 kg si la femelle pèse seulement entre 400 gr et 1 kg. Il est à noter que le poids du furet subit un grand changement selon la saison. Ainsi, en automne, il peut gagner jusqu’à 40% de son poids initial qui se compose essentiellement de réserves en graisses pour affronter l’hiver.

Le furet est doté d’une puissante mâchoire sur laquelle sont implantées 36 dents qui se composent de 4 canines, 12 incisives, 14 prémolaires et 6 molaires. Le furet possède une acuité visuelle plutôt développée la nuit pour voir avec une faible luminosité et pour distinguer ses proies dans le noir. Par contre, le furet a une certaine difficulté à jouir pleinement de sa vue le jour, ne supportant pas la trop forte luminosité. Le furet peut vivre entre 8 et 10 ans et plus encore quand il fait l’objet de domestication, puisqu’il est de plus en plus adopté dans les foyers.

Le furet, un chasseur de rongeurs

Le furet se caractérise par sa grande agilité. Sa faculté à grimper et également à nager lui permet de se déplacer en toute facilité, d’autant plus que son long corps lui confère un talent d’acrobate. Le furet, contrairement à ce que l’on peut penser sur sa petite taille, est un grand prédateur. La puissance de ses mâchoires et de ses dents lui permettent de saisir ses proies sans que ces dernières arrivent à s’en délivrer. Le furet peut très bien se glisser dans les terriers pour chasser, grâce à la souplesse de son ossature.

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Le furet, en vrai carnivore sauvage, s’attaque aux rongeurs qui occupent les zones boisées. Il peut ainsi ingurgiter un poussin, manger des cailles ou s’en prendre à une souris. Il faut dire que le furet est un vrai prédateur quand il avale toute crue sa proie en dévorant la chair et les muscles, en commençant par les plumes et la peau, et il peut même finir son repas en consommant les os. Ce prédateur carnassier est validé par les caractéristiques particulières de sa digestion. En effet, le furet possède des dents bien acérées, un œsophage robuste puisque les os peuvent très bien y être broyés sans déchirer la paroi, un estomac capable de se décontracter et un intestin court qui prévient la fermentation des aliments.

Le furet dans son quotidien

Le furet est un animal intelligent qui chasse essentiellement des lagomorphes, des oisillons et des rongeurs. Mais dans l’état sauvage, le furet peut aussi s’en prendre aux petits amphibiens,  consommer des œufs et même  manger des petits bouts de cadavre d’animaux. Le régime alimentaire du furet se compose exclusivement de protéines animales, issues de sa nourriture carnée. Le furet, même s’il a des besoins en glucides, ne supporte pas les aliments sucrés qui pourraient causer du tort à sa digestion. Le furet est un grand dormeur, il peut dormir entre 12 à 14 heures, voire 18 heures. Pendant son sommeil qui le rend en général en état léthargique, le furet tombe dans un sommeil profond que même des bruits n’arrivent pas à le réveiller. Il se réveille deux ou trois heures le jour, pendant lesquelles il est très alerte, mais replonge dans un grand sommeil après.

Le furet est une espèce très communicative. Comme le furet appartient aux mustélidés, il est pourvu de glandes annales qui diffusent une forte odeur avec leur sécrétion pour indiquer ses émotions. Stressé ou inquiet, le furet libère cette substance et prend la fuite tout de suite après. Le furet est aussi un grand bavard qui se traduit par différents sons selon les situations. Il utilise diverses postures pour envoyer des messages. En effet, quand il sautille ou danse, le furet invite aux jeux. Il peut avoir une queue gonflée quand il se sent stressé ou lorsqu’il a peur. En agitant la queue, le furet transmet son excitation. Sa colère se traduit par une position à plat ventre. Constater un tremblement au réveil veut seulement dire que le furet veut recouvrer sa bonne température interne.

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Le furet atteint sa maturité sexuelle à partir du printemps suivant sa naissance. La reproduction est plutôt saisonnière, le mâle est en rut pendant une grande partie de l’année, entre le mois de janvier et le mois d’août. La femelle est en chaleur à partir du mois de mars. Ces états d’excitation chez les furets se traduisent pas des phénomènes physiques. Le mâle diffuse une forte odeur en marquant son territoire de son urine, une odeur qui est caractéristique de ses glandes sébacées. Pendant cette période, les mâles deviennent très agressifs entre eux. La femelle en chaleur voit sa vulve gonfler, et celles qui n’ont pas pu assouvir leur envie resteront en chaleur. Dans ce cas, la furette peut connaître une aplasie médullaire, une situation pouvant engendre sa mort.

L’accouplement chez les furets, qui se passe en général pendant le printemps, se fait de façon violente et dure entre une et trois heures. Plusieurs tentatives peuvent avoir lieu, puisque l’ovulation de la femelle sera provoquée par le coït lui-même. Au bout d’une gestation qui dure un mois et demi, la furette donne naissance à 7 furetons en moyenne. Les nouveau-nés sont nés aveugles et sourds, et ne commencent à voir et à entendre qu’à partir de leur trente-troisième jours. Quant aux premières dents, les dents de lait, elles apparaissent à partir du 24 ème jour pour ne laisser aux dents définitives apparaître qu’à l’âge de un mois et demi. La furette allaite sa progéniture pendant plusieurs semaines et nourrit ensuite ses petits de viande.

Le furet, à l’état sauvage, se concentre dans les régions européennes et sur le Nord de la Russie. Il prend habitat dans la forêt, mais peu sortir sur les bords. Essentiellement, le furet, en bon nageur, affectionne les zones près d’un cours d’eau. On remarque le furet se rapproche des habitats humains pendant la saison froide. Le furet est un animal plutôt fidèle à un endroit, il peut y vivre pendant plusieurs années, dans son terrier qu’il confectionne lui-même. Parfois, dans des cas où le furet n’arrive pas à creuser son propre trou, il peut prendre habitat du terrier d’un lièvre ou d’un renard. Le furet est un animal plutôt solitaire, on ne voit presque jamais un groupe de furets qui se déplacent ou habitent ensemble. Il ne rejoint un autre individu qu’au moment des amours.

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Les prédateurs du furet comptent les loups et les renards et il arrive que ces animaux chassent les furets pendant l’hiver. Le furet est aussi chassé par des oiseaux de nuit notamment les hiboux, mais également par les rapaces comme les aigles et les aigles royaux. Il peut aussi être la proie des grands reptiles comme les grands serpents et peut faire l’objet de chasse par des wildcats.

Une des espèces en situation difficile

Le furet, particulièrement le putois d’Europe est exposé à l’extinction. Il est classé dans la catégorie des espèces quasi-menacées ou vulnérables. Le furet est devenu un des animaux les plus domestiqués et plusieurs ménages l’adoptent dans ce cas. Il existe donc des élevages professionnels, des élevages amateurs et des particuliers chez lesquels le furet devient un membre de la famille.

Pour les furets sauvages, la principale menace qui pèse sur eux est la disparition de leur habitat. L’homme est alors un des prédateurs qui peuvent nuire à son existence. L’avancée de l’urbanisation, et la construction de routes sont les causes les plus évidentes pour constituer de menace à la survie des furets sauvages. Sa réputation de prédateurs de rongeurs a aussi conduit l’homme à piéger le furet pour en faire un chasseur de ces espèces nuisibles.

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